Erine Castel
Donner voix aux émotions que l’on étouffe, aux passions qui consument, aux ténèbres que l’on cache derrière les silences
« Chères lectrices, chers lecteurs,
Comme toute histoire, il y a un prologue à toute cette aventure…
Fervente lectrice, dévoreuse de romans, j’ai toujours eu un goût certain pour l’écriture.
À l’époque, il n’était question que de poèmes, de petites nouvelles, d’une multitude de sentiments couchés sur papier, à l’ombre de ma chambre.
J’y trouvais un refuge, un monde qui n’appartenait qu’à moi…
Pour l’adolescente que j’étais, ces mots faisaient vivre une partie de moi que je ne voulais pas dévoiler.
Par peur, par pudeur, je gardais cette partie de ma personne pour moi, n’imaginant pas pouvoir la partager un jour…
L’écriture est un abandon, un vertige : il se vit, se ressent pour pouvoir s’exprimer.
C’est un précipice dans lequel il faut avoir le courage de se laisser glisser, pour permettre à une part de nous de remonter à la surface.
Des doutes, des incertitudes font partie de ce rêve ; ils ont été nombreux, m’empêchant parfois de trouver le sommeil, mais la petite fille en moi résonnait, me criait d’y croire, car si nous ne croyons pas en nous-mêmes, qui pourrait le faire à notre place ?
Ne rien regretter, quitte à échouer, quitte à être critiqué : rien n’est pire qu’une douce danse de regrets…
La délivrance, à mesure que les pages se succédaient, les mots se bousculaient pour mieux prendre forme, pour mieux y laisser leur empreinte.
Qui n’a jamais été transporté par un conte raconté un soir, avant de s’endormir ?
Qui n’a jamais été touché par une histoire, par un personnage auquel nous pouvions nous identifier ?
Des centaines de récits ont tournoyé au cours de nos existences : ils sont le début d’une enfance, d’une adolescence, d’une vie d’adulte…
Ils nous forgent, nous inspirent, nous guident…
Faire vibrer des émotions est le plus beau cadeau de ce métier.
Il n’est pas simple, mais tellement enivrant pour ceux qui le vivent…
Quitter son monde, ses personnages, est difficile, même si ceux-ci sont fictifs : ils vivent avec nous durant des mois, nous chuchotent au creux de l’oreille ce qu’ils veulent devenir.
D’autres changent de destin en cours d’aventure… connaissent un sort tragique ou, au contraire, renaissent dans notre esprit.
Voilà le premier chapitre, et je compte bien en écrire encore des centaines à vos côtés.
Tout ne fait que commencer... »
